La particularité du port de Toulon est d’être contiguë à un port militaire. Ces deux infrastructures dont les activités sont totalement différentes partagent, néanmoins, des intérêts communs de sécurité et de sûreté, atout indéniable pour l’accueil des navires de croisière et des yachts. Cette configuration particulière, née de la géographie de la Rade de Toulon, nécessite d’assurer une surveillance de la globalité des plans d’eau civil et militaire.
Pour coordonner cette surveillance, a été signée, le 5 octobre 2020, une convention entre la Marine Nationale et l’Autorité Investie du Pouvoir de Police Portuaire (AI3P), représentée par le Préfet du Var. La Métropole Toulon Provence Méditerranée, Autorité Portuaire civile, ainsi que son concessionnaire, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Var, et les opérateurs (Orange Marine et IFREMER) des installations portuaires bénéficient de l’ensemble des actions de surveillance menées par la Royale et la gendarmerie maritime.
Partage des retours d’expérience
« L’objectif de cette convention est de mettre en place, de façon homogène, un dispositif qui associe les différents acteurs de la rade et permette de prévenir toute menace », précise Évence Richard, préfet du Var. Le plan d’eau de la Rade de Toulon est donc scruté en permanence, avec sur un premier niveau d’action, les autorités civiles. Charge à elles de sensibiliser les équipages des navires à quai, des agents de sûreté des installations portuaires et du personnel de la sûreté de l’autorité portuaire. Les militaires, quant à eux, assurent une surveillance visuelle par vidéo, radar et patrouilles nautiques.
Une attention particulière sera portée sur les zones interdites à la navigation civile et à la pêche (ZINC). Entrée en vigueur dès sa signature, cette convention met en avant le partage des informations et renseignements entre les différents intervenants de la sûreté et fera l’objet d’un retour d’expérience lors des comités locaux de sûreté portuaire.