Des quais en eaux profondes

Avec une centaine d’escales enregistrées chaque année, le port de Toulon est devenu une destination reconnue pour les compagnies de croisière. Un savoir-faire en matière d’accueil de paquebots qui remonte aux années 30 – 40, mais qui a connu des aléas.
Au printemps 1969, le port de Toulon accueille le retour des paquebots qui n’avaient plus escalé depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Les bombardements de 1944 ont détruit la quasi-totalité des infrastructures portuaires : quais endommagés, bassins remplis d’épaves de navires. Dès 1945, un programme de reconstruction est élaboré par la Chambre de Commerce – à qui l’État avait confié, par un décret de 1924, la gestion de l’outillage public du port -, le Ministère de la Reconstruction et les Ponts et Chaussées. Le bassin de la Rode est comblé avec plus de 150 000m3 de décombres provenant des ravages de la guerre.

Dans les années 70, Toulon est le seul port de la Côte d’Azur à offrir des quais en eaux profondes en plein centre ville. Une particularité qui perdure encore aujourd’hui. Puisque le Môle d’Armement remis en service en 2010 affiche un tirant d’eau de 10m.
Certes, le port est relié au réseau routier… Mais le port de Toulon se distingue aussi par une deuxième singularité : la possibilité d’acheminer les passagers en train depuis la gare SCNF jusqu’aux quais… ce qui est, à l’époque, très apprécié des voyageurs.
Le site de Toulon Côte d’Azur devient une tête de ligne vers toute la Méditerranée, notamment grâce au Massilia, converti en paquebot et reployé sur des croisières au départ de la préfecture du Var.

Un second souffle depuis 2008

Le port de Toulon n’a pas échappé au déclin de la croisière : déclin lié, entre autre, au développement de l’aviation civile. Cependant, plus que dans les autres pays européens ou anglo-saxons, la croisière a longtemps peiné pour retrouver son niveau d’antan. Depuis une dizaine d’années, elle poursuit sa progression. Cette progression se fait sentir sur le nombre d’escales enregistré : de 70 en 2008, leur nombre a franchi la barre des 150 en 2016, faisant de Toulon une vraie destination méditerranéenne et non plus un port de substitution entre Marseille et Nice lors d’aléas climatiques.

Un protocole avec la Marine Nationale

Face à cette croissance à deux chiffres du port de Toulon et pour éviter quelques journées saturées, Ports Toulon Provence a signé, en janvier 2012, un protocole avec la Marine Nationale pour l’accueil au mouillage des navires de croisière, comme le font déjà d’autres sites en Méditerranée. Ce travail a permis de définir zones de mouillage dans les Petite et Grande Rades. Le protocole offre à l’autorité portuaire civile la possibilité de délivrer des réservations, mode de gestion incontournable sans contrevenir aux obligations et charges de la Marine Nationale, dont l’activité reste prioritaire. En effet, ce type d’accueil n’aura aucun impact sur son fonctionnement ou sur les règles de sûreté dans le port militaire.

Tarifs et règlement particulier de police

Formalités à remplir

Le formulaire DAPQ devra être complété et envoyé à la Capitainerie. Ce document comportera obligatoirement les dates prévues d’arrivée et de départ ainsi que le tirant d’eau du navire. Sans ces informations la demande ne pourra être traitée. Devra être jointe également l’attestation d’assurance du navire.

Demande d’attribution de poste à quai

Declaration d’assurance

En plus des documents ci-dessus, devront être transmis
– la liste de l’équipage : liste d’équipage
– la déclaration des provisions de bord
– la déclaration des effets et marchandises de l’équipage
– la liste des passagers : liste des passagers
– la déclaration des déchets : déclaration pour les déchets
– la déclaration de sûreté : déclaration de sûreté
– la déclaration Santé (pour les navires en provenance d’un port hors-UE) : déclaration de santé