À compter du de la fin du mois d’avril 2018, l’accès aux Grandes Formes sera modifié, ces infrastructures se mettant aux normes du code ISPS (International Ship and Port facility Security). Le site sera clôturé et placé sous vidéo-protection. L’ensemble des sept caméras sera relié au PC sécurité armé H24 qui est armé depuis le 1er janvier 2014 et qui contrôle l’ensemble du périmètre portuaire, à savoir les terminaux de Toulon Côte d’Azur et de Brégaillon. Le site dit Des Grandes Formes comprend la Grande Forme et les Cales 1 et 2 et ne sera pas une zone non librement accessible (ZNLA) à proprement parler. En effet, le jeu de clôture est modulable et permet de conserver un certain degré d’ouverture en fonction des zones d’amarrage et des différents niveaux du code ISPS. Ces niveaux, assimilables à ceux du plan Vigipirate sont définis par l’État et transmis aux ports via les Préfets.

3 niveaux de sûreté

De façon synthétique, voici les modalités d’accès en fonction des 3 niveaux du code ISPS, la volonté étant d’isoler les navires dès lors qu’ils sont accostés dans la Grande Forme ou les Cales 1 et 2.
– Niveau 1 : le yacht est à quai et sa zone d’amarrage sera isolée. Les autres secteurs seront accessibles. Les équipages pourront aller et venir par un portail automatisé avec un contrôle d’accès par badge,
– Niveau 2 : qu’il y ait ou as un navire à quai, les accès seront fermés et un agent de sécurité assurera des rondes,
– Niveau 3 : toutes les installations sont fermées et il n’y a aucun mouvement de navire.
Cette clôture du site est réalisée pour répondre aux obligations de sûreté portuaire, et notamment à l’évaluation de sûreté portuaire conduite puis approuvée récemment par les préfets maritime ainsi que terrestre et en prévision de l’audit européen. Un comité d’experts a approuvé le scénario d’implantation des clôtures des caméras de vidéo-protection. La rade sera donc sous haute surveillance puisque sur sa rive toulonnaise, la base navale entreprend le déploiement du dispositif « Protect port ».

Les grilles répondent à une double exigence : la première imposée par le code ISPS avec une hauteur imposée et la seconde dictée par la proximité du Pont Transbordeur. Afin de respecter les vœux de la ville de La Seyne-sur-Mer et de l’Architecte des Bâtiments de France, les barrières sont du même style et de la même couleur que celles du Parc de la Navale. Les travaux devraient débuter le 5 mars et s’achever courant avril. Le site sera donc opérationnel pour accueillir les yachts avant mais aussi et surtout pendant le Grand Prix de France de Formule 1 qui se déroule le 24 juin prochain sur le circuit Paul-Ricard. Le coût de la sécurisation s’élève à 655 000€HT dont 558 000€HT pour la réalisation et la pose des barrières et 97 000€HT pour la vidéo-protection. Ces travaux sont financés par le budget annexe du port de Toulon.

Après le 11-Septembre

Ces mesures de sûreté portuaire font suite aux attentats du 11-Septembre. En réaction à ce tragique événement, la communauté internationale et plus particulièrement l’Organisation maritime internationale décide de faire appliquer des mesures de sûreté sur les navires de commerce et les installations portuaires les accueillant. Le code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (International Ship and Port facility Security: ISPS) est ajouté à la convention internationale sur la sauvegarde de la vie en mer (SOLAS : safety of life at sea).

Le code ISPS est mis en application en 2004. Chaque navire ou installation portuaire doit présenter un plan de sûreté après avoir procédé à l’évaluation de celle-ci. La directive européenne 2005-65 instigue la notion de sûreté portuaire. Pour la France, cette directive se traduit par une ordonnance modificatrice du Code des transports, précisant la zone portuaire de sûreté et les mesures qu’il convient d’y mettre en œuvre.