Le DPOL : Un dispositif témoin de la démarche de certification « Ports Propres »

La Métropole Toulon Provence Méditerranée s’est engagée depuis 2011 dans une démarche environnementale respectueuse du milieu marin et littoral et cherche notamment à réduire l’impact sur l’écosystème de l’exploitation portuaire. En acquérant 4 robots dépolluants (DPOL) en décembre 2022, la Métropole TPM répond à l’un des 5 critères de cet engagement qui est l’amélioration de la qualité de l’eau et la sensibilisation des usagers des ports aux éco-gestes.

4 robots dépolluants en place : 2 à Porquerolles – Hyères et 2 au Brusc – Six Fours

Ces quatre robots dépolluants, véritables « aspirateurs des mers » fonctionnent 24H/24H 7J/7J. Ils sont destinés à pomper une pollution flottante, composée de macro* et micro* déchets et/ou d’hydrocarbures en surface. Conçus par des marins, pour des plans d’eau pourvus de nombreux anneaux, difficilement accessibles, ils ont été pensés délibérément, simples, compacts, maniables et efficaces sur de vastes étendues d’eau.

TPM a acquis ces 4 robots dépolluants (DPOL)  auprès de la société française EKKOPOL (distributeur) basée à Toulon. Le site d’assemblage du robot est situé à Roquefort-la-Bédoule. EKKOPOL équipe déjà une cinquantaine de zones portuaires du littoral français et européen, dont une trentaine en Méditerranée (soit 50 DPOL).

*Macro = grand/*Micro = petit

Mise en place du robot

Le DPOL pèse 35 kg et nécessite une intervention des personnels portuaires à la mise à l’eau comme à la sortie (2 personnes). Son utilisation ne requière aucune formation spécifique. Il suffit de le mettre à l’eau en position statique sur une zone identifiée comme régulièrement polluée ou de le placer ponctuellement sur une zone polluée, pour une intervention d’urgence, puis de le raccorder à une borne électrique.

Comment ça marche ?

Le robot ne se déplace pas. Il n’est pas non plus téléguidé, rendant son usage simple et peu consommateur d’énergie. Seule une pompe (2 ampères) crée un fort courant, aspirant l’eau, puis la refoulant à l’arrière de l’appareil. Les déchets sont retenus alors dans un filet conçu à cet effet et l’eau traitée est rejetée en mer. Pour une pollution hydrocarbure, un barrage encercle le robot à l’aide d’un boudin en polypropylène absorbant (qui agit comme un buvard) et d’un filet au maillage de 1,2mm qui confine la pollution et forme une zone de rétention et en limite la propagation.

Un entretien d’une grande simplicité

1.Enlever les filets après usage
2. Eteindre le DPOL
3. Vider les filets dans les Points Propres ou collecteurs prévus à cet effet
4. Rincer les filets et la machine à l’eau douce tous les 10 jours en moyenne

Ce robot a de nombreux atouts, comme sa simplicité et son faible encombrement mais aussi celui d’être économique en électricité et en eau douce et donc très « Développement Durable ».