Après la région Ligurie, la Corse ou et la Sardaigne, la Métropole Toulon Provence Méditerranée et son port de commerce ont accueilli, le mardi 17 avril 2018, le comité de pilotage du projet européen Circumvectio. Le projet ambitionne de développer des systèmes de Technologie et d’Information de la Communication (TIC) sur les informations relatives au transport multimodal de marchandises dans la zone de coopération.
En intégrant ce projet européen, la rade de Toulon, qui est confrontée à cette problématique des marchandises en flux vers la Corse et surtout La Turquie, assoit son positionnement de port à rayonnement européen.
Les 25 membres ont planché sur la composante T2 dont le port de Toulon est responsable, c’est-à-dire un état des lieux des systèmes informatiques existants, le recensement des besoins des opérateurs et la définition d’un outil informatique ad hoc. Durant cette réunion, TPM a présenté les premières orientations esquissées par le cabinet mandaté par la métropole pour l’épauler dans cette étude pointue.

Le projet Circumvectio

Le port de Toulon a rejoint le programme Marittimo et son projet Circumvectio, le 1er mars 2017.
Derrière cet acronyme se cache la terminologie suivante : CIRColazione di qUalità delle Merci su VEttori nella Catena logIstica del prOgramma, autrement dit le développement des systèmes de Technologie et d’Information de la Communication (TIC) sur les informations relatives au transport multimodal de marchandises dans la zone de coopération. Le projet doit permettre d’améliorer la connexion des nœuds secondaires et tertiaires transfrontaliers aux nœuds principaux du réseau RTE-T (Réseau transeuropéen de transport, programme de développement des infrastructures de transport de l’Union européenne). Les ports concernés, nœuds secondaires de la zone de coopération, sont Toulon, Savone, Bastia, Olbia et Livourne. Outre le port de Toulon et son Autorité Portuaire, Circumvectio regroupe la Région Ligurie, la Province de Livourne, la Région autonome de Sardaigne, l’Office des Transports de Corse, l’Université de Gênes et l’Université de Pise-Livourne. Le budget global du projet est de 667 000 euros, dont une enveloppe de 100 000 euros pour TPM.

La mission de TPM en tant qu’Autorité portuaire

TPM est responsable, avec l’assistance de l’Office des Transports de Corse et la participation des partenaires du projet, de la 2ème composante du projet, à savoir :
– de réaliser un état des lieux des systèmes d’information existants,
– de recenser les besoins des opérateurs,
– de proposer un scénario de développement de l’outil informatique découlant de l’état des lieux et des besoins recensés.
Pour ce faire, elle a décidé de s’appuyer sur l’expérience et l’expertise de la société du cabinet Abington Advisory. Ce dernier a rencontré un certain nombre d’acteurs du transport des marchandises sur le port de Toulon, identifiés comme groupes cibles du projet.

Marittimo, pour développer la cohésion entre les régions maritimes

Il s’agit du programme Interreg (programme européen visant à promouvoir la coopération entre les régions de l’Europe) Italie – France maritimes. Son objectif est la cohésion territoriale européenne et il est financé par le Fonds européen de développement économique régional (FEDER). S’inscrivant sur la période 2014 – 2020, il répond aux exigences de la « Stratégie UE 2020 » qui décline une approche maritime. Cette approche prend en compte les problématiques des zones côtières, de l’insularité et des zones internes.
La zone d’éligibilité du programme regroupe près de 6,5 millions d’habitants. Elle regroupe les régions françaises de la Corse (Haute-Corse et Corse du Sud) et Provence-Alpes-Côte d’Azur avec les départements des Alpes-Maritimes et du Var ainsi que pour l’Italie, La Sardaigne (Sassari, Nuoro, Cagliari, Oristano, Olbia-Tempio, Ogliastra, Medio Campidano et Carnomia-Iglesias), la Ligurie (Imperia, Savone, Gênes et La Spezia) et la Toscane (Massa-Carrara, Lucca, Pise, Livourne, Grosseto). Le programme représente une enveloppe financière de 199,6 millions d’euros sont 170 millions sont financés par le FEDER.