Après avoir achevé en 2016 les travaux de sécurisation du port avec la construction d’un brise-clapot et de deux pannes brise-clapot, l’une protégeant la base nautique et l’autre le quai Saint-Pierre, la Métropole Toulon Provence Méditerranée a débuté, cet hiver, l’optimisation du plan d’eau dans le bassin historique du port. L’opération concerne la consolidation par 3 000t d’enrochement du brise-lame, le remplacement des pannes intérieures qui permettront la création de 24 postes d’amarrage supplémentaire et la reconstruction du débarcadère des Embiez avec un dais Ro-Ro et une séparation des flux entre marchandises et passagers.
Au total, ce sont 336m de pannes qui sont intégralement refaits, nécessitant le battage de 108 pieux et qui viennent s’appuyer sur les 90m de la panne de liaison. Connues sous l’appellation M, N et O, ces pannes seront équipées de bornes à eau et électricité et des équipements de secours obligatoires. Ces travaux d’envergure devraient s’achever en juin 2019, météo permettant. Ils ont nécessité le déplacement d’une centaine de navires qui ont été accueillis par les ports voisin des Embiez ou de La Coudoulière ainsi que par le site seynois dit « Forme et Cales », géré par la Métropole TPM.
Conduit par Eiffage Travaux maritimes et fluviaux, ces travaux sont menés dans le plus grand respect de l’environnement, et notamment de la lagune labellisée Natura 2000 toute proche. Des filets anti matières en suspension sont déployés, les déchets sont triés et évacués dans les filières de traitement adaptées. Quant aux sédiments, ils sont envoyés au CPEM d’Envisan pour valorisation.
Le coût total de l’opération est établi à 3 838 833,40€ HT : dont 999 926,30€ HT pour la construction du nouvel embarcadère et 2 838 904,10 € HT pour la réalisation des nouvelles pannes et le renforcement du brise-lame. Financée par le budget du port par le biais notamment de vente de postes d’amarrage en garantie d’usage de longue durée, l’opération est soutenue par l’Etat via une dotation de soutien à l’investissement local et par le Conseil régional dans le cadre du Contrat régional d’équilibre territorial (CRET) 2017 – 2020. Plus de 10 millions d’euros ont été investis dans le port du Brusc pour sa remise à niveau.
Le chantier en chiffres
Reconstruction de l’embarcadère Ricard
– Longueur : 22m
– 28 pieux de 610mm de diamètre soit 74t d’acier
– 120m3 de béton préfabriqué et 80m3 de béton coulé sur place
Construction de nouvelles pannes
– 5 000m3 de matériaux de dragage retirés pour augmenter le tirant d’eau
– Longueur totale : 430m
– 118 pieux de 610mm de diamètre soit 260t d’acier
Moyens humains et techniques
– 11 ouvriers et 2 encadrants
– 2 grues treillis de 50t et 90t
– 1 pelle de 20t pour le dragage
– 1 pelle de 45t pour les enrochements du brise-lame
– 3 barges de travaux avec1 remorqueurs et 2 petites embarcations
– 1 atelier de battage de pieux
